ENTRETIEN: JOSIANE MATÉNÉ DE LONGUEUR, LE VISAGE DE L'ENTREPRENEURIAT AU FÉMININ.
ENTRETIEN: JOSIANE MATÉNÉ DE LONGUEUR, LE VISAGE DE L'ENTREPRENEURIAT AU FÉMININ.
Bonjour Josiane Maténé De Longeur, comment allez-vous?
Bonjour, je vais très bien merci!
Pour ceux qui ne vous connaissent pas, qui est Josiane
Maténé De Longueur?
Je suis une jeune entrepreneuse, manager général de 3MJ
Consulting et initiatrice des Sambas Professionnels. Pour ce qui est de mon expérience professionnelle, cela fait huit ans que je suis assistante de coordination générale sur la Tropicale Amissa
Bongo, trois ans responsable des inscriptions sur le Marathon du Gabon, et j'ai été
pendant trois ans bénévole sur le Marathon de Paris. En 2013, j'ai été bénévole lors des Jeux
de la Francophonie à Nice. Pendant la
CAN Total, Gabon 2017, j'étais référent marketing sur le site d'Oyem.
Cela fait une sacrée expérience, mais pourquoi le choix porté sur l'entrepreneuriat?
Parce que, j'ai travaillé
moi-même pour des gens et j'ai été déçu par la façon dont les gens sont
traités, aussi on ne s'épanouit pas en développant le projet de quelqu'un
d'autre. Et en plus, le développement aujourd'hui passera obligatoirement par là
et pour ceux qui cherchent du travail, les administrations sont saturées…
Aujourd'hui, on parle beaucoup d'entrepreneuriat au Gabon,
quel est votre regard sur ce secteur dans notre pays?
L'entrepreneuriat des jeunes est en train de se mettre en
route progressivement dans notre pays, mais ça traîne vraiment des pas et ce
pour plusieurs raisons : D'abord, l’environnement n'étant pas favorable malgré la volonté
des décideurs de développer ce secteur, il manque encore une réelle politique d'accompagnement des jeunes
entrepreneurs. De plus, le temps et le coup de légalisation pour parler des
démarches administratives restent vraiment à améliorer quand nous savons qu'un entrepreneur fonctionne dans ses
débuts en fonds propres et le coût de vie à
Libreville par exemple fait qu'en
fin de compte, à la fin même lorsque vous êtes dans l'administration, il
ne vous reste pas grand-chose à éjecter
dans ce secteur. Une autre raison est que beaucoup se lancent sans nécessairement
avoir la formation appropriée et, malheureusement, il y a beaucoup qui ne
tiennent pas dans le temps sachant que l'entrepreneuriat est un état d'esprit. Ceux-là ont besoin non pas de
financement, mais surtout d'un accompagnement sur la gestion de leur produit, de
la ressource humaine nécessaire, le suivi de leur comptabilité pour ne citer que cela. C'est donc un réel problème de fond auquel les
entrepreneurs sont confrontés.
Qu'est qui vous a permis de vous démarquer et de progresser
dans l'entrepreneuriat en dépit des difficultés que vous évoquiez tout à l'heure?
La Foi, la détermination,
l'amour et passion. La foi en Dieu me permet de ne pas me focaliser sur
les agissements des hommes parce que je suis convaincue qu'il est le seul
capable de manipuler les hommes pour qu'ils m'aident à réaliser mon projet. J’ai eu envie de le
faire et je me suis convaincue d'une chose, c'est que je suis condamnée à
réussir. L'amour pour mon prochain parce que ce que nous faisons pour la
jeunesse est purement social : mettre ses relations au service des autres afin
de les tirer vers le haut. La passion parce que je sais que rien de grand ne se
fera dans ce monde sans passion et ambition. Comme « Les Sambas
Professionnels » pour moi reste le meilleur projet jeunesse au monde, il
me faut de la passion pour que mes progrès dans ce domaine soient manifestes
pour tous.
Pouvez-vous nous parler de "3MJ Consulting"?
"3MJ Consulting", c'est ma structure. Lancée depuis 2013 et qui
est spécialisée dans tout ce qui est marketing, communication et organisation
d'événements. Je vous ai dit tout à l'heure que j'ai été dégoutté de travailler pour
les gens à cause de leur manque de reconnaissance et j'ai voulu mettre mon
énergie à mon propre compte. C'est donc avec cette structure que nous sommes
consultants sur plusieurs événements sur le plan local et international.
« les Sambas Professionnels » est l'un des
événements qui vous a révélée au grand public, aujourd'hui, et ce après trois
éditions, quel bilan faites-vous?
Effectivement, au vu de la qualité de nos intervenants et au
vu des résultats, en effet, depuis trois ans ce sont 300 jeunes que nous avons
formés dans les domaines comme le marketing sportif, le développement
personnel, le web business, l'audiovisuel, la communication. Nous avons eu quatre
participants hors du Gabon qui sont venus spécialement pour y participer, notamment deux du Congo et deux du Cameroun. Nous
avons eu le record parce que deux jeunes Gabonais (Waris Fatombi et Freddy
Koula) ont fait 45 jours d'immersion à
TF1, Ubiznews et Canal+ pour une collaboration que nous connaissons
aujourd'hui. Par exemple, nous avons vu « Freddy Koula » sur les
antennes de Canal+ pendant la CAN et la Tropicale Amissa Bongo. 50% de nos
participants sont issus des entreprises et grâce à nous, ils ont pu
améliorer leurs rendements (à l'exemple de l'équipe marketing du PMUG, et plus de la moitié du cabinet du Ministre de
l'égalité des chances qui était à la
jeunesse et au sport à l'époque et une
équipe de Kanal7). 30% de nos participants qui étaient étudiants sont en train
de finaliser leurs projets entrepreneuriaux et 20% ont déjà lancé leurs projets.
Passés par votre école, «Fréddhy Koula et Waris Fatombi »
ne cessent d'émerveiller l'univers des médias au Gabon, quels sont vos secrets
de coach?
Mais on ne peut vraiment pas dire que c'est moi, parce que
ce sont des jeunes très talentueux donc ce ne sera vraiment pas juste pour moi de dire que je suis pour quelque chose sur
leur talent. La seule chose que je sais, c'est qu'on s'encourage mutuellement,
j'apprends aussi deux et le seul plus c'est que Dieu m'a utilisée pour leur ouvrir certaines portes,
mais après, il a fallu qu'ils fassent
leurs preuves pour mériter la confiance de nos partenaires. J'apporte juste ma petite touche de mère à leurs côtés mais le
reste, c'est eux-mêmes.
J'ai vu sur votre compte Facebook
un poste faisant état d'une proposition de lancement d'un appel à financement
en ligne pour la 4e édition des Sambas professionnels, comment l'expliquez-
vous? N'avez-vous plus de sponsor ?
« Les Sambas Professionnels »
c'est une grosse logistique, et nous avons un seul sponsor officiel qui est
Dieu. Les Sambas s'organisent jusque-là avec des fonds propres et avec le soutien de
quelques entreprises et quelques personnes qui croient en nous. Normalement, un projet comme celui-là
mérite une ligne budgétaire au vu des résultats, mais tant que nous serons obligés
de courir derrière quelques bonnes volontés pour le réaliser, on n'aura pas le
temps pour l'améliorer et le conduire à son niveau réel. Et, malheureusement,
toutes les entreprises aujourd'hui nous parlent de crise et comme la crise ne
peut pas être un frein pour développer ce projet, nous sommes obligés de trouver des alternatives à l'international.
C’est donc trop pour parler de ce que seraient les sambas professionnels
de cette année?
Oui, il nous faut encore quelques jours pour tout boucler.
Avez-vous entrepris des démarches auprès des autorités
gabonaises pour l'organisation des Sambas Professionnels?
Oui, et ce depuis la première édition, mais c’est toujours
sans suite. Il n'y a pas beaucoup de gens qui comprennent ce que nous faisons, mais nous
ne désespérons pas. Ceux qui nous soutiennent
le font en tant qu'individu parce qu'ils nous connaissent, ou encore
parce qu'ils ont un lien avec un de nos professionnels alors qu'un tel projet
mérite d'être inscrit sur une ligne budgétaire.
Quels sont actuellement vos rapports avec les icônes
mondiales qui sont déjà arrivées présents
"aux Sambas Professionnels"?
Je suis toujours en contact avec tous mes intervenants même
ceux de la première année. Et ils n'hésitent pas à me soutenir quand j'ai besoin d'eux.
Personnellement, que vous rapportent les Sambas professionnels?
C'est un projet purement social, mais nous attendons de vivre
de cela au bout de la 5e édition, et ce avec le soutien de nos partenaires.
D'où vous est venue l'idée des Sambas Professionnels?
La recherche de l'excellence (d'où la formation), tendre la
main à la jeune génération qui a besoin de modèle, et contribuer au
développement par l'autonomisation de la jeunesse en leur donnant des outils
mais surtout pour leur dire que c'est possible. Tout est possible à celui qui
croit et qui se bat en se donnant les moyens pour atteindre ses objectifs.
Avez-vous d'autres projets hors du commun en gestation?
Pour l'instant, non.
Pour finir, très
souvent on vous aperçoit avec une
coiffure assez atypique, qu'est-ce qui vous l'inspire?
Je me sens tout simplement belle comme cela et je ne vois pas pourquoi elle est atypique
cette coiffure parce que je me rappelle que ma mère me les faisait quand
j'étais petite. Elle devient atypique parce que j'ai grandi, c'est cela?
Oui, et surtout parce que nous croisons très rarement des jeunes femmes avec... Est-ce pour faire passer un message ou pour véhiculer une image de vous?
Non, c'est tout simplement moi, unique à mon genre. Parce
que, je ne veux rien faire pour plaire aux autres.
Merci et bonne continuité!
Lbvlife/Avril 2017
Lbvlife/Avril 2017
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