FOCUS: LA SEMAINE DES ASSOCIATIONS À L’INITIATIVE DU ROPAGA.



                       D’une pierre trois coups.


Séminaire, atelier et session de formation organisés par le ROPAGA. C’est ce qui ressort de la journée de lancement de la 3ème édition de la  "Semaine des Associations" axée sur un séminaire de réflexion sur le monde associatif et les médias, un atelier des leaders sur les raisons qui motivent la révision de la loi 35/62 régissant les associations au Gabon, et une session de formation sur la planification stratégique.


Pour rappel, le Réseau des Organisations et des Projets. Associatifs du Gabon (ROPAGA), est l’une des principales structures multi-sectorielles qui fédèrent depuis peu les associations et ONG. Il s’est fixé pour objectif de devenir une plate-forme nationale des organisations en offrant des ressources, des services et en menant des plaidoyers pour l’amélioration du cadre légal, faciliter l’accès et partager l’information pertinente et de qualité via les médias.

Avec la collaboration de la Mairie de Libreville, des ministères sectoriels (Economie, Jeunesse et Sports, Développement Social et Familial), des médias (Union, Africa n°1, Radio Gabon), des partenaires au développement (DUE, PNUD, OIF, CEEAC), des institutions (Assemblée Nationale, Conseil Economique et Social), les ambassades du Maroc et la France (principal bailleur de fonds du ROPAGA) et d’Allô Service, le séminaire sur le monde associatif et les médias pour être plus visibles et connectés a permis de tirer les leçons suivantes :

  1. Les associations sont de véritables partenaires du développement qui ont besoin de collaborer avec les médias ;
  2.  les médias, quant à eux, ont un rôle capital à jouer pour favoriser le débat démocratique, garantir le pluralisme d’opinion, contribuer à la consolidation de l’État de droit, et porter la voix de la société civile qui trop souvent est laissé pour compte
La journée s’est poursuivie par un atelier sur les raisons qui motivent la révision de la loi 35/62 régissant les associations au Gabon et a le soutien de l’Association Française Agir Ensemble pour les Droits de l’Homme. Cette loi, selon les associations, ne cadre plus avec l’actualité sociopolitique et économique du pays qui a choisi la démocratie depuis 1990. De plus, en dehors de restreindre l’action et le développement des associations en limitant fortement pour leur accès aux ressources financières, elle fait une discrimination entre les associations nationales et celles étrangères. Ce qui constitue une violation de la Charte. Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples.

Dans les recommandations du séminaire, le ROPAGA appelle les associations, et ce, dans leur plus grand intérêt à se mobiliser davantage et de façon avertie pour mieux jouer leur rôle de sentinelles et d’alerte et mieux porter la voix de la société civile auprès des pouvoirs publics. Il a pris la résolution de s’impliquer plus activement pour l’opérationnalisation d’espaces ressources, physiques et virtuels, à l’usage des porteurs des projets du monde associatif, notamment la Maison des Acteurs Non Étatiques (MANE) et son site internet doté d’un annuaire de plus 1730 associations et coopératives. Il poursuivra ses initiatives de mise en réseau des organisations de la société civile au niveau national et quels que soient les secteurs d’activité ; et de création d’un environnement favorable aux associations par la réécriture de la loi 35/62 avec la participation en amont et en aval des associations, principales concernées. 

Les organisateurs annoncent une semaine riche en activité avec particulièrement la journée de partage et l’assemblée générale réservée aux associations membres du réseau, le forum sur le numérique et le développement organisé par l’ambassade de France, et le renforcement des capacités. 
LBVLIFE/MAI 2017

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